Être différent ce n'est pas se différencier des autres.

C'est juste accepter d'être soi

Et tant pis si ça ne convient pas.

On n'est pas pour les autres, on est d'abord pour soi

C'est alors qu'on peut être présent.

Présent en présence

Mais aussi présent au sens de cadeau

Car alors on a effectivement tout notre potentiel à offrir.

Colère du jour,

Désespérance du moment.

On me prédit déjà que je suis ruinée, que je n'ai aucune chance, que je sens déjà trop le rance.

Alors, voilà... je passe à la caisse et c'est moi encore, 

Qui paye le prix fort.

Faisons le point...

Déjà tu nais pas très gâtée par la vie.

Pas trop du bon côté de la société,

Plutôt ouvriers, immigrés que privilégiés.

Tu grandis dans un environnement plus cassos que cadeau.

T'accumules les différentes blessures de l'enfance.

Hé ouais ! Pendant que certains grandissent avec un capital, toi tu capitalises les handicaps.

Amour, amoureuse c'est la vie de l'autre que tu choisis.

Pas d'ambition, on t'a bien imprimé que tu n'avais pas les dispositions.

Tu renonces à ta carrière, pars sans regarder en arrière.

Après tout, on te promets monts et merveilles.

Toi, issue de famille dysfonctionnant,

Tu vas construire ton foyer aimant,

ça vaut bien de s'oublier encore un moment.

Tout va de mal en pis,

Tes rêves de famille c'est fini,

Le divorce, t'es déjà contente de t'en sortir en vie.

Mais en vingt ans t'es bien anéantie,

Du temps encore pour se reconstruire.

De temps encore pour stabiliser les enfants,

Du temps pour assurer leur relation au père,

Du temps pour arrêter d'avoir peur,

Du temps pour y voir un peu clair,

Même si pendant ce temps,

C'est ton corps qui s'étend,

C'est du poids, encore que tu prends.

Et puis, nous y voilà.

Les enfants  ont grandi,

Tu retrouves des envies,

Tu fais le point sur ta vie.

Tu sais que tu dois bouger,

Si tu veux arrêter d'étouffer.

Tu décides de te lancer.

Et là, bing, bang, boum !

Dures réalités.

Te voilà trop âgée.

Tes choix t'ont condamnée.

Tes compétences effacées.

Ton potentiel carrément nié.

On te casse ton projet,

Te fait passer pour illuminée.

Alors après avoir sombré.

Ma colère exprimée.

J'ai décidé de me relever.

Taire ma terreur de rester enterrée à jamais.

Je vais essayer et encore essayer.

C'est mon tour désormais.

Après mon mari, mes enfants, je voudrais enfin que vienne mon tour,

Et supplie l'univers, de ne pas me jouer un dernier mauvais tour.

S'il te plait laisse moi encore une fois, une toute dernière fois

Pousser la porte, créer des opportunités et construire un possible

Pour une fois, toute première et dernière fois

Que ce que je fais soit un succès

Mais cette fois, toute première et dernière fois

Qu'enfin ce soit pour moi...

Zirtaeb Onamaac