• Au fil des jours

    Au fil des jours, au fil du temps, exprimer ce que je ressens, ce que je voudrais, ce dont je rêve ou ce que j'arrive à mettre en oeuvre. Loin de ceux qui savent ou ont des recettes. Je suis un peu paumée, un peu bohème, un peu rêveuse, un peu négative, un peu positive, je suis tout ce qui nous traverse avec ce besoin de hurler en silence, ce besoin d'écrire pour ne pas périr. Tout pourrait me détruire et pourtant je dois vivre, je veux vivre et me la faire belle.

  • Pour vous procurer mon premier roman : 

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    - En librairie pour un achat local 

    Librairie Bruneteaux - Laon

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Librairie Charlot - Laon

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  • A la fin des vacances et la mort dans l’âme je retournais en Picardie. Notre deuxième enfant faisait sa première rentrée. C’est peu après qu’il me proposa, sur le ton et avec le détachement dont il aurait fait preuve pour me demander de rajouter du papier toilette sur la liste de courses, qu’il avait apprécié ce moment passé avec ses filles cet été et que notre seconde était vraiment sympa… Elle avait trois ans et demi et il découvrait que sa fille était « sympa » ! Je n’en croyais pas mes oreilles, je ne savais pas comment réagir. Une fois de plus j’étais abasourdie. Comment un père peut-il reconnaitre ne pas connaitre son enfant avec autant de légèreté et de désinvolture ?! Il m’informa également de son intention de divorcer. Quel soulagement ! Quelle joie ! Il me fit un topo sur les conditions qu’il fixait mais je n’écoutais pas. Tout ce que j’entendais c’était un acte libérateur. Je filais appeler ma sœur qui me mit en garde contre les mauvais coups. Une des conditions, afin de réduire les coûts, était de faire un divorce à l’amiable avec un seul avocat. Il fallait également s’en charger avant la Toussaint, avant la période fiscale. J’étais en charge de trouver l’avocat. Ce fut chose faite et nous commencions à lancer la procédure. Nous convenions qu’il gardait la maison et je déménageais le mois suivant. Monsieur avait tout préparé, tout calculé. Tout devait aller très vite et serait des plus simples. Sauf que l’avocate signala qu’il y avait des règles pour le partage et que ce que mon époux avait proposé n’était pas conforme. Après un calcul rapide elle m’annonçait une somme très supérieure à ce qu’il m’avait proposé. J’en conclus donc qu’un expert-comptable ne pouvait s’être trompé mais bien qu’il avait tenté de nous faire divorcer au moindre frais pour lui. Je décidais donc de prendre mon propre avocat. A partir de ce moment la guerre fut déclarée. Pendant près de neuf mois ce fut menaces, échanges de mails assassins, pressions et autres joyeusetés. Nous avons fini par trouver un arrangement. Ce dernier faillit être refusé par le juge aux affaires familiales car il était trop déséquilibré et en ma défaveur. Je le convaincs de laisser faire afin de m’offrir la paix et la tranquillité auxquels j’aspirais. Il est vrai que la seule chose qui me fut essentiel dans cette période était d’avoir la garde de mes enfants. Je savais par ailleurs, qu’en cas de désaccord, il n’hésiterait pas à avancer tous les arguments et même les plus sordides pour m’anéantir.

    Le divorce fut donc prononcé.

    Je me souviens avoir reçu les documents un jeudi et le week-end suivant les enfants devaient aller chez leur père. C’est alors qu’il leur présenta sa nouvelle compagne et dès le lendemain, elle s’installait avec ses enfants dans notre maison. Enfin, dans sa maison. Cette même maison qu’il avait prétendu vouloir garder pour le patrimoine de ses enfants. Cette même maison qui aujourd’hui appartient pour moitié à cette femme. Cette même maison qu’il avait choisie en pensant déjà à sa future vie avec cette femme et non pas, comme je l’avais espéré alors, pour notre famille.

    Cette nouvelle me fit regarder l’histoire avec un autre œil. Tout me parut bien plus clair et évident et je n’avais plus de doute sur les événements et leur nature.

    Je relisais les deux dernières années à la lumière de cette information et je compris ô combien il avait été illusoire de croire en une possible rémission. Tout avait été joué d’avance, tout était prévu, calculé et manipulé dans un sens et dans un but qu’il avait fini par atteindre.

    Cette période de ma vie est un mélange de désenchantement total et de sentiment infini de liberté. J’oscillais entre des sentiments et des émotions extrêmes. 


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