Peut-être que ça n'arrivera jamais mais si je dois aimer et être aimée je veux que ce soit d'un amour éclairé et éclairant.

Je n'ai pas besoin d'exubérance et de grandiloquence.

Je n'ai pas besoin de grandes manifestations, de grandes démonstrations.

Mais je veux être aimée comme je sais aimer  ...

Partage-moi ce que tu es, ce que tu aimes, ce que tu sais, ce que tu ignores. 

Partage tes pensées, tes paroles, tes silences, tes rires et tes larmes, tes peurs et tes espoirs. 

Contente-toi d'être sans y réfléchir et de te partager sans crainte. 

Laisse-moi voir tes forces et tes faiblesses.

Partage ton passé, permets notre présent, envisage un lendemain et peut-être un suivant.

Je veux que ce soit simple et léger.

Je veux que l'on se prenne tout entier, sans jugement, ni attentes.

Que l'on se sente présent même dans l'absence ce qui nous lie sans nous attacher.

Je t'offre une place toute particulière, entière et sans appel au quotidien. 

Et je sais qu'à tout jamais tu seras une cellule de mon être.

Rien n'effacera ta trace et d'une manière ou d'une autre tu feras partie du restant de ma vie.

Mon amour, mon désir, mon plaisir seront communion de corps et d'esprit.

Voilà comment j'envisage une relation épanouissante et non sclérosante. Qu'en pensez-vous ?

Je me sens dans une tempête,

ballottée et noyée, ne sachant plus ni où est le haut, ni où est le bas.

Prise dans une lame de fonds qui m'entraîne toujours plus profond, vers l'obscurité et les abysses.

Pour tout dire, j'ai perdu pied et j'ai craqué.

Cela fait un moment, trop long, une éternité que j'ai l'impression d'être dans une roue de hamster qui tourne, tourne et tourne toujours plus vite, mais à vide.

Je me suis laissée happée par le quotidien, les obligations professionnelles. J'ai essayé d'être raisonnable ou plutôt de me faire une raison. J'ai cru me mentir à moi-même, me leurrer, que je finirai par me convaincre que cette vacuité pouvait me suffire puisqu'elle suffit à tant d'autres.

Après tout, oui j'ai la chance d'avoir un boulot, et tant pis si j'y suis dans la souffrance. Tant pis si je n'y vois plus de sens. Tant pis si cela me mine et me ruine.

J'ai détourné le regard, j'ai été sourde à moi-même mais la barge à céder.

Alors, arrêt.

Stop ! On rembobine et on observe.

J'ai un besoin absolu de sortir de cette vie, de ces lieux, de cet avenir qui n'en a ni l'horizon ni la saveur.

Et puis tant pis si je suis trop vieille, trop grosse, trop laide, pas assez formée, trop déformée ou trop déphasée par rapport à une certaine réalité.

C'est ça ou j'en crève alors....

Alors, je me suis lancée dans la bataille. Ô les coeurs et coeur vaillant.

Des claques, des uppercuts m'ont remis un genou à terre.

Je recule, je suis presque à déclarer forfait. Après tout avec une bonne dose de chimique je ferais bien comme tant d'autres zombies.

L'huitre se referme. Laisser le réel à la porte.

Et puis, et puis ...

Le besoin d'écrire revient, l'envie de créer renait.

De toute façon, je ne fais rien de très constructif depuis quelques jours alors pourquoi pas répondre à cet appel ?

Ha ! Mais quelle merveille.

Je me redécouvre, je souris parfois et même il m'arrive d'y voir une lueur, d'y croire à nouveau.

Non rien ne sera simple et tous les problèmes sont les mêmes. Le chemin sera rude, violent, décourageant, désespérant parfois.

Mais je suis MOI !

Comment ai-je pu oublier encore qui je suis ? Comment ai-je pu taire encore cette illuminée qui a au fond de son coeur un feu sans limite.

Comment pourrais-je ne pas avoir confiance en moi ?

Qu'importe ce que les autres verront de moi et qu'importe les obstacles, je sais moi ce que je vaux et je sais combien je suis belle dedans.

J'ai de nouveau l'envie de lui donner la parole à cette femme, je veux croire en elle et je veux lui tenir la main tout au long du chemin.

Peut-être demain ne sera-t-il pas meilleur mais je veux au moins avoir renoué avec ma soeur intérieure.

A suivre ....

Se lever le matin regrettant que le souffle soit encore et puis, se reprocher cette pensée.

Lutter toute la journée pour repousser les torrents émotionnels.

Survivre et survivre encore. Heure après heure, jour après jour.

Borderline, hypersensible, lunaire, inadaptée ou quel qu'en soit le nom et l'appellation ...

Se tenir debout et avancer un pas après l'autre.

Zirtaeb Onamaac