Au pays des droits de l'homme
Il y a comme un glas qui sonne
De sa profonde ou de son île
L'oxygène manque à l'appel

J'ai rien à dire sur tous les "isme"
Sauf que ça finit toujours trop mal
Fascisme, sionisme, capitalisme, extrémisme, fanatisme
Y a de quoi y perdre sa pensée et son mental
Son libre arbitre et sa conscience
De quoi devenir con en puissance
Et ils s'en servent contre nous
Par les clivages nous manipulent tous

Il ne s'agit pas d'un complot
Et je ne suis pas parano
Mais j'observe avec recul
Et je vois les aveugles qui pullulent
Pour une cause ou pour une autre
Toujours prêts à se combattre les uns les autres
Faisant le jeu de ces puissants
Qui se gaussent tout en s'enrichissant
Et ils n'ont pas grand-chose à faire
Que désigner des coupables sur chaque affaire

Et j'en ai marre de cette peur
Qui grandit heure après heure
Et qu'au pays des droits de l'homme
Si tu parles, ils t'assomment
Et qu'en public ou sur le net
Auto-censure ou on te jette
La vérité est liberté
Mais liberté est contestée
Je ne veux pas qu'on nous fasse taire
Parce que l'avenir est notre affaire

L'activisme et le civisme
Terroristes s'ils sont anti capitalistes
Généralisée la surveillance
Dans un pays qui sent le rance
Où le peuple se fait larbin
Maîtresse docile des suzerains
Pour sauver son bout de pain
Il détruit l'avenir de ses gamins

Alors ne te pose plus la question
Ne te cache plus, passe à l'action
Faudra bien faire rébellion
Contre l'inhumain faisons union.

Zirtaeb Onamaac

Formatée, étiquetée
Obligée de cadrer au risque d'être reniée
Objet de haine ou de désirs
Objet de dogmes ou de plaisir
Pensée par d'autres qui ont déjà décidé
Son rôle et sa destinée
Toujours se méfier
Ou prendre le risque d'être violée
Toujours à couvert avancer
Ou prendre le risque d'être humiliée
Les relations toujours viciées
Par des pulsions toujours dictées
Jamais totale légèreté de coeur
Car l'autre peut se faire prédateur
Une fente et une paire de seins
Avant même d'être un humain
Et l'autre partie de l'humanité
A trop souvent une arrière pensée
Quand le contact vient amorcer
Sainte ou putain
Le choix est toujours restreint
Eduquée mais utilisée
Marquée du sceau de l'être fantasmé
Tantôt adulée, tantôt écrasée
Mais trop rarement juste acceptée
Accueillie pour ce qu'elle est
Mais pour ce qui pourrait être fait
La société va déranger
Et même les mecs va questionner
Sur la notion d'humanité
Et ton rapport de fraternité
Car si tu dis la respecter
Pourquoi toujours penser sexualité
Avant de penser affinités
Pourquoi toujours évaluer
Sa beauté, ses potentialités
Avant de te décider
Sur la suite à donner
Elle est folle et immature
Elle est déviante et provocante
Elle est à conditionner avant d'être inappropriée
Elle est à contrôler, être infantilisé
Et dans la lutte souvent malmenée
Perverse, hystérique ou bien frigide
Toujours mal baisée ou bien lubrique
Tare menstruelle si elle devient rebelle
Sa pensée est moquée et sous considérée
Doit s'amputer si elle veut être protégée
Car seules les gentilles, les dociles seront tolérées
Mais attention pas trop gentille sinon danger
Elle est l'humanité sous le joug enfermée
Elle est l'humanité par le danger cernée
Elle est l'humanité par d'autres emprisonnée
Elle est l'humanité qui tend à être contrôlée
Elle est l'humanité qu'on éduque à être limitée
Elle est l'humanité qui toujours doit contre les lois s'élever
La femme est cette humanité
Qui sait que Liberté doit se gagner
Qui sait que la survie se nomme anarchie

Zirtaeb Onamaac

Je serai survivante
Aucune mort n'aura raison de moi
Aucune désillusion ne fera taire définitivement espérance
Aucun enfer ne supplantera Paradis
Les larmes laveront superflu,
déshabilleront l'âme,
mettront le cœur à nu
Capable enfin de transcender tout le reste
Le Phoenix encore naîtra
Les cendres sont épaisses
Et l'étincelle fugace
Le souffle si ténu,les pulsations imperceptibles
Mais je crois encore aux possibles.

Zirtaeb Onamaac