• Salope, traînée, chaudasse, pétasse, coureuse, vaginalement disponible, facile, délurée, obsédée, nymphomane, j'en passe et j'en oublie.

    Sainte, pure, sérieuse, mariable, convenable, bienséante, froide, mal baisée, sainte nitouche , frigide, j'en passe et j'en oublie.

     

    Mais non de non, vous allez nous lâcher l'abricot !!!!

     

    Qui sommes-nous pour juger et préjuger de la valeur d'une personne en fonction de ses appétences en matière de sexe, en matière de style vestimentaire, en terme d'attitude ? Et qui sommes-nous donc pour juger l'histoire et le vécu d'une personne ?

    La "salope" peut tout aussi bien être une victime multiple de ses aventures ratées qu'une femme qui décide de vivre ses désirs sexuels en toute liberté.

    La "sainte" peut tout aussi bien souffrir de blocages ou faire un choix déterminé, tout comme une femme qui a eu la chance de rencontrer le bon partenaire dès la première fois.

    Quoi qu'il en soit il semble évident qu'une femme est encore et toujours jugée en fonction de critères qui lui sont extérieurs et qui lui sont imposés.

    Elle sera jugée selon ce qu'un homme estimera convenable pour lui (et cela change d'un individu à un autre) et sera jugée par des femmes en fonction du propre rapport que celles-ci entretiennent à la sexualité ou à leur propre vision des choses.

    Ceci dit les hommes, dans une moindre mesure, ne sont pas exempts de cette pression sociale mais il faut reconnaître que les conséquences sont souvent moins lourdes pour la gente masculine.

    Alors si on en croit le bla bla dominant et qui tend à redevenir bien bruyant, une femme devrait avoir le moins de partenaires possibles quand un homme, lui, doit en avoir un certain nombre quand même pour assurer sa virilité.

    Une femme doit avoir une tenue convenable. Mais ni trop court, ni trop long, ni trop couverte, ni trop exposée.

    Mais qui fixe les quotas ? Qui place le curseur ?

    À partir de combien de partenaires et sur quels critères une femme bascule-t-elle dans la catégorie des salopes ?

    À partir de quand devient-elle infréquentable ?

    À partir de quand devient-elle méprisable ?

     

    Nul ne peut juger sauf la personne elle-même.

    Chacun doit pouvoir vivre selon ses propres critères, selon ses valeurs, selon sa conscience, et selon ce qui mène à son épanouissement, son équilibre, sa pleine satisfaction.

    Qui dira que je suis une meilleure personne parce que je fais le choix de m'abstenir d'avoir des rapports charnels en dehors de la construction d'une relation affective ?

    Qui dira que j'ai moins de valeur si j'optais pour assumer, expérimenter et vivre les pulsions qui m'animent ?

    Qui peut prétendre savoir ce que signifient mes vêtements ? Décolleté ou col roulé, pantalon ou mini-jupe ?

    Personne ne peut savoir ce qui m'habite et personne ne peut évaluer mes ressentir.

    Chaque personne est seule à connaître les motivations et les raisons qui déterminent ses choix et ses comportements.

    La personne seule sait si son comportement est conforme à sa conscience.

    Quelque soit le choix de chacun, de chacune en l'occurrence, nul autre que cette personne sait si cela correspond à son cheminement, à sa plénitude, à sa nature.

    La liberté d'être ce que l'on est, sans se préoccuper du jugement extérieur et des dogmes artificiels qui sont implantés dans les conceptions d'un groupe social devrait aller de soi.

    Si le comportement d'une personne, ses inclinaisons, ses penchants ou ses appétits ne cadrent pas avec les nôtres et avec nos conceptions, de quel droit l'étiqueter, l'enfermer dans une catégorie ou lui demander de changer ?

    Cela signifie juste que cette personne n'est pas faite pour être dans notre cercle de proximité.

    Mais ça ne signifie en rien que la valeur de la personne soit remise en question.

    Si le comportement d'une personne nous blesse ou nous questionne, loin de l'incriminer, de l'insulter ou de la blesser en retour, éloignons-nous en ou demandons-nous qu'est ce qui résonne en nous et nous blesse.

    Quelle croyance, illusion ou peur cela génère en nous ? Car l'autre ne nous blesse jamais vraiment si ce n'est qu'il est révélateur de choses non réglées en nous, ou parce que nous avions nourri des attentes, nous avions projeté sur cet autre des choses (croyances, fantasmes etc.) qui n'appartiennent qu'à nous et à notre mental mais dont il n'est pas, en soi, responsable.

    L'homme projette-t-il sur la figure féminine l'image de mère et donc de sa mère avec le refus d'intégrer la sexualité active de cette dernière ? Cherchera-t-il alors à ce que sa compagne ait le comportement qu'il trouve inconsciemment supportable d'attribuer à sa mère ? Ne colle-t-il pas aveuglément à des critères religieux ou culturels ? Ne serait-il pas auto-censuré ou restreint par ces carcans ? S'il écoutait uniquement son cœur serait-il si critique, cela lui semblerait-il si dramatique, sale, inacceptable ? Se comporte-t-il exactement de la manière dont il veut voir l'autre agir ? Et s'il agit différemment c'est donc que ses valeurs sont autres. S'il ressent telle ou telle tendance et reconnaît qu'il est en droit de vivre en accord avec cette tendance, pourquoi la refuser à l'autre ?

    La femme qui juge sa sœur. Pourquoi le fait-elle ? Est-ce parce qu'inconsciemment elle désirerait agir de la même manière ? Est-ce parce qu'elle se compare à l'autre et qu'elle se juge inconsciemment inférieure et donc en danger ? Est-ce parce qu'elle fait porter à l'autre la faute de sa propre obéissance à des règles qui lui sont imposées et qu'elle n'ose pas transgresser ?

    Je ne suis pas psy et je n'ai pas les réponses mais il appartient à chacun de se poser les questions.

    Il y a mille et une raisons pour que la sexualité et la manière de vivre de l'autre nous moleste, nous questionne, nous irrite mais aucune n'est le fait que cette personne est déviante. (Je parle bien ici de comportements entre adultes consentants)

    La salope ou la sainte sont des mythes, des étiquettes créées et imposées car en vérité il n'y a pas une sexualité mais des sexualités, il n'y a pas une norme mais des cas par cas. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de faire, il y a le faire en conscience et en liberté.

    Ainsi seule la personne elle-même peut considérer qu'elle a transgressé ses règles intimes, qu'elle s'est comportée envers elle-même de manière irrespectueuse par rapport à ses valeurs propres.

    Nul autre que chacune peut savoir si oui on non elle est dans le vrai, le juste et le bienséant pour elle-même.

    Que chacun se préoccupe d'agir en rapport avec sa propre conscience et laisse l'autre libre d'agir de même et qu'on arrête de culpabiliser les femmes d'être toujours ou trop ou pas assez et qu'elles arrêtent de payer le prix de la note que l'autre s'octroie à tort le droit de lui coller.

     

    Salope ou sainte ?

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  • Il y a quelques années et pendant quelques années j'ai tenu ma promesse à moi-même et puis j'ai baissé ma vigilance, l'urgence du quotidien a repris peu à peu du terrain, m'entrainant loin de moi et de la paix que j'avais commencé à construire. Me voilà donc face à mes démons, une fois de plus. Pas tout à fait les mêmes, pas tout à fait avec les mêmes problématiques mais je me dois encore de me libérer de mes troubles les plus profonds. Alors je reprends à nouveau la décision de me mettre en route vers ma paix :

    Aujourd'hui et à jamais je prends la liberté de

    -  n'avoir aucun maître si ce n'est mon cœur, mon intime conviction, ma conscience et mon bien-être

    -  ne pas me laisser restreindre par quelque illusion extérieure de quelque nature quelle soit (éducative, culturelle, religieuse, politique, philosophique....)

    -  promouvoir la paix, l'amour et l'unicité

    -  faire de ma vie ce que j'en veux

    -  croire en ma capacité à choisir le meilleur pour moi

    -  aimer et accepter d'être aimée ou non

    -  agir en accord avec moi-même

    - être ce que je suis, ce que je veux être et ce que je serai demain

    - faire de mon passé un terreau mais non un ciment

    - faire confiance à l'instant présent

    - faire de mon avenir un possible et non le lieu de toutes mes angoisses

     

    Aujourd'hui je veux être libre, en moi, pour moi et par moi-même

    Je prends la liberté de me sauver moi et de croire que le reste suivra.

     

    Renouvèlement de voeux

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  • Tout ce qui fait grandir demande conscience et responsabilité.

    C'est pourquoi souvent on s'en détourne au profit de fausses croyances.

    Il est plus simple de se dire libre en n'étant qu'égoïste,

    il est plus simple de confondre passion et amour,

    il est plus simple de confondre réflexion avec croyance en des dogmes extérieurs,

    il est plus simple de prendre le rejet des autres pour un acte de détachement.

    Mais être vraiment libre, en amour et en conscience c'est s'unir plus fort aux autres et briser les chaînes de nos peurs qui nous empêchent de nous unir à eux.

    On n'a plus peur des autres quand on n'a plus peur d'être soi.

     

    Grandir

     
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