Quelques lettres
Anodines, insignifiantes
Qui traversent notre cœur
Qui se creusent un sillon
Qui s'y installent bien profond
Et quelque soit le temps
Quelques soient les larmes
ces quelques lettres deviennent
Plaies béantes, griffes brûlantes
Qu'à leur seule évocation
Enflamment le corps et l'esprit
Nouent le ventre
Serrent la gorge
Anéantissent volonté
Font naître sourire
Et le cœur qui s'emballe
Quelques lettres
D'un amour qui ne finit
Une source que rien ne tari
Le passé se fait présent
Et tous les souvenirs redeviennent désir

Zirtaeb Onamaac

Allez viens je t'emmène
Sous mes ailes de dentelle
À danser dans le ciel
Et te faire la nuit belle

Je serai comme un ange
De caresses, de louanges
Je serai le vent dans la voile
Vers la lune, les étoiles
Tu seras en lumière
Tu seras en douceur
Infiniment bercé
Dans mon onde lové

Je serai ton démon
Qui fait fondre en fusion
De baisers échauffés
Te perdre à mon brasier
Incendierai tes sens
Pour brûler jusqu'à l'âme
Cramer tes résistances
Je me ferai flamme
Pour t'envelopper de chaleur
Pour allumer ton cœur

Je serai élixir
Tu boiras à ma source
Je serai tes désirs
Sans manquer de ressources
Je serai tout à toi
Et l'amour sera loi
Mais pour t'ensorceler
Pour devenir ta fée
De cette magie charnelle
Pour que tu me trouves belle
Par mon esprit rebelle
Je serai étincelle

Allez viens je t'emmène
Faire de ces fantaisies
Qui nous feront la nuit belle
Et puis chanter la vie
Car l'amour ritournelle
Peut se faire éternel
Quand il est incarné
Quand il est partagé

Zirtaeb Onamaac

Humanité d'anges déchus

Une aile intacte,

Pour rêver et créer.

Une aile brisée,

Pour apprendre l'humilité.

Les voici cloués au sol,

Incapables de reprendre leur envol
 

Et le poids de leur déchéance

Lestés de leurs désillusions

Peut-être plus jamais ils ne voleront

Et puis soudain, deux se rencontrent

Chacun offrant à l'autre

Son aile encore valide

Se serrant l'un contre l'autre

Ne craignant plus la chute

Les voilà qui s'accomplissent

Et s'élèvent vers la Lumière.

 Zirtaeb Onamaac