Combien ne me suis-je pas dis
Que je vendrais bien mon âme au diable
Être des méchants qui semblent si gagnants.
Combien de fois n'ai-je pas maudit
Cette foi qui m'anime
Cette morale qui me guide
Mais qui si souvent me brident
Combien de fois ne me suis-je pas levée
Et disant que c'était fini
Que j'en avais marre de galérer
Que pour un peu de prospérité et de sécurité
Sur mes principes un mouchoir allait poser
Oublier l'humanité
Renier l'amour et son intégrité
Devenir plus futée, intéressée
Et que je pourrais me prostituer
Le cœur, le corps et les pensées.
Ha oui j'avoue j'y ai pensé
Quand je faiblis face à l'adversité
Mais il me suffit de regarder
L'autre en plus grande nécessité
Il me suffit de partager
Quelques mots avec un égaré, apeuré
Il me suffit de croiser
Un méchant, hargneux ou égoïste
Et mes tripes se révulsent
En moi les lumières s'allument
Et sans savoir l'autre me tend la main
L'autre me renvoie le visage
De ce qui sera si un à un on se coupe de nos convictions
Et je perdure dans ma nature
La maudissant tout en l'aimant
J'aime l'humanité bien plus que tout
J'ai foi en la fraternité unifiée
Je crois oui qu'on pourrait vraiment s'aimer
Si on pouvait se libérer
Et moi et moi j'veux bien trimer
Je veux bien les fins de mois pleurer
Car si une autre je devenais
C'est pas mon âme que je vendrais
Mais déjà celle de mes enfants.
Zirtaeb Onamaac