Accrochés à nos corps

Comme on s'accroche à la vie

À cette vie qui passe

Et nos jours qui trépassent 

Mais de nous rien ne lasse

Quand l'Amour nous enlace

Accrochés à nos corps

Comme on s'accroche à l'espoir

À l'espoir qui grandit

Et le nous qui prend vie

Et toujours cette envie

Dans nos yeux nous sourit

Accrochés à nos corps

Comme on s'accroche à une ancre

À cette ancre qui maintient

Comme on maintient le lien

Souhaitant chaque matin

Qu'il y ait un demain

Accrochés à nos corps 

Comme on s'accroche en prière  

Cette prière qu'on murmure

Comme on murmure à l'univers

Que sont morts nos hivers

Que la douleur est hier 

Accrochés à nos corps

Comme on s'accroche à ses rêves 

À nos rêves qui se réalisent 

Quand la peur n'a plus de prise

Que plus rien nous divise

Que les doutes se brisent 

Accrochés, arrimés 

Se mêler, se souder

S'emboîter, fusionner

Pour s'offrir le temps 

Pour s'offrir un instant 

De cette chose éternelle 

Qui fait la vie si belle 

Nous nous faisons divins

Nous devenons écrins 

Nous sculptons le bonheur

Dans nos chairs en sueurs

Nous nous faisons célestes 

Oublions tout le reste 

S'accrochant à nos corps

Nous libérant de nos morts

Devenant immortels

Dans l'espace intemporel

Et accrochant nos destins 

Dans une union sans fin. 

Zirtaeb Onamaac